J’entre dans son atelier : Un zeste de sacré, un parfum de grenier, une goutte d’écurie, un soupçon de chambre d’enfant, curieux mélange qui pénètre mes narines. C’est un petit musée du deuil comme lieu de transformation, de passage. A la place de la terre ces dépouilles ont droit à notre regard. Personnages d’histoires jamais racontées ou oubliées, poupées nostalgiques de leur maîtresse, fétiches vidés de rituels, ils m’observent. Dans leur yeux je surprends parfois l’ironie du chaman regardé par l’anthropologue et je me soupçonne d’être pris au piège de ma propre projection, mais à l’instant où je commence à douter, voilà que je bascule dans un autre monde « dans l’au delà de l’au delà ».